À seulement 21 ans, le pilote français Marlon Hernandez a fait forte impression lors du Rookie Test post-saison de l’European Le Mans Series (ELMS) plus tôt ce mois-ci.
Au volant de l’ORECA 07 du TDS Racing, il a signé le meilleur temps de la journée en 1:31.876 après 34 tours bouclés — une performance remarquable compte tenu de son expérience encore limitée dans cette catégorie.
Il a été le seul pilote sous la barre des 1:32, reléguant le reste du plateau — composé de 21 autres concurrents en LMP2 — à plus de huit dixièmes de seconde sur le circuit de l’Algarve.
« Avant le Rookie Test, j’avais effectué deux journées d’essais avec l’équipe RD Limited de Romain Dumas à Portimão », explique Hernandez.
« Cela m’a permis d’arriver mieux préparé chez TDS. Je ne dirais pas que je me sentais totalement à l’aise à la fin de la journée, mais je progressais à chaque tour, je gagnais en confiance et j’ai pu attaquer davantage vers la fin. »
Un parcours en pleine ascension
Depuis ses débuts en karting, Marlon Hernandez a gravi les échelons avec constance.
Il a disputé deux saisons en Porsche Carrera Cup France (2023 et 2024), une apparition en Mobil 1 Supercup, avant de s’engager cette année en Ultimate Cup au volant d’un prototype Nova.
« Les transitions ont été exigeantes », confie-t-il.
« Le Nova est très différent de la Porsche Cup, et l’ORECA 07 l’est encore plus : beaucoup plus lourde, beaucoup plus puissante, mais j’ai tout de suite eu de bonnes sensations. »
Ce passage par la Nova s’avère d’ailleurs formateur :
« C’est une bonne école, avec de l’appui aérodynamique et un niveau de compétition élevé. Cela m’a bien préparé à l’ORECA. »
Un avenir à construire
Lors du Rookie Test, Marlon Hernandez a particulièrement apprécié le travail avec les ingénieurs de TDS, qui lui ont permis d’exploiter pleinement cette opportunité et d’apprendre rapidement le fonctionnement d’un prototype LMP2.
Mais désormais, une question s’impose : quelle sera la suite ?
Le jeune Français espère disputer une campagne en Asian Le Mans Series cet hiver, ou bien intégrer l’ELMS ou l’IMSA en 2026. Conscient de son potentiel, il ambitionne de suivre la voie tracée par les jeunes talents ayant utilisé la plateforme LMP2 comme tremplin vers une carrière professionnelle en endurance.
Pour l’instant, aucun autre test n’est programmé, et Hernandez prend le temps d’évaluer ses options.
Objectif à court terme : un titre à décrocher
Avant de penser à la suite, le pilote français reste concentré sur son objectif immédiat : le titre en European Endurance Prototype Cup.
Engagé avec Cogemo Racing sur une NP02, il aborde la finale de la saison au Castellet (Paul Ricard) le mois prochain avec de réelles chances de succès.
« C’est une bataille très serrée », conclut-il.
« Cette saison, le niveau est extrêmement relevé. Je me bats contre Mathias Beche, un excellent pilote qui va d’ailleurs tester avec Peugeot.
Après cela, je verrai quelles opportunités s’offrent à moi. J’aimerais essayer la catégorie GT3 si l’occasion se présente, mais pour l’instant ma priorité reste les prototypes et l’accès au LMP2. »
🏁 En résumé
Talentueux, appliqué et lucide, Marlon Hernandez incarne la nouvelle génération de pilotes français d’endurance.
Son test éclatant avec TDS Racing confirme son potentiel, et sa capacité d’adaptation laisse entrevoir un avenir prometteur dans la catégorie LMP2 — voire au-delà.
